Faux souvenirs induits en psychothérapie et fausse mémoire

Combien de victimes de faux souvenirs "retrouvés" en thérapie?
Dernière mise à jour le 24 avril 2016


Les faux souvenirs induits en France, un phénomène d'une ampleur insoupçonnée

Note préliminaire.

L'évaluation des chercheurs américains, Poole et Pendergrast chiffrait, aux État-Unis, à 62 500 le nombre de psychothérapeutes utilisant la technique de la "mémoire retrouvée" et à 1 million le nombre de victimes par an, au sommet de la vague (1990-1993). Soit en moyenne 17 victimes par an par psychothérapeute.
Quelle est la situation en France ?
En France, il n'existe aucune étude officielle ou universitaire qui recense les victimes des thérapies de la mémoire retrouvée. Nous avons donc tenté de faire une évaluation.
Pour réaliser ce travail nous avons utilisé les études françaises et étrangères ...ici, ainsi que les rapprochements d’informations qui nous ont été communiqués par les : familles, victimes, personnels hospitaliers, agents de Sécurité Sociale, comptables de divers Etablissements, médecins en charge des victimes……


L’exception Française

La France est imprégnée par les théories psychanalytiques : la sexualité infantile au centre de toutes les névroses, la famille coupable, les mères forcément incestueuses «qu’elles en aient conscience ou pas », Cette idéologie est infiltrée partout en France depuis 40 ans que ce soit dans la santé , l’éducation , les Universités, la pédiatrie, psychiatrie, la pédopsychiatrie, la psychologie, les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, l’éducation, la Justice, les médias, la presse féminine, les revues grand public de psychologie, les radios généralistes, le grand public…..
En réponse à certains psychanalystes qui affirment que "La famille est à l'origine de toutes les formes de pathologies psychiques : psychoses, perversions, névroses, etc." Le Professeur Jacques Van Rillaer, psychologue et professeur Emérite à l’Université de Louvain-la-Neuve , déclare :
"Ainsi donc, peu importe les facteurs biologiques et économiques, ce qu’on voit à l’école ou à la TV, ce que l’on subit au travail et ailleurs. Tout est de la faute du père ou de la mère.
Il est bien évident que fixer le patient en victime de sa famille est la « Voie royale» qui mène aux fausses croyances aux faux souvenirs et aux désastres dont personne ne sort indemne… sauf le psy, dans notre pays « d’exception française».
Devant la commission d’enquête du Sénat en 2012, la MIVILUDES et Psychothérapie Vigilance ont aussi pointé du doigt l'enseignement prodigué dans notre pays:
"La manne que représente pour les universités la délivrance de diplômes divers dont les titulaires s'autorisent pour exercer, sans contrôle, des activités thérapeutiques non validées scientifiquement et académiquement. Activités exercées avec l'agrément de nombreuses A.R.S manquant de toute évidence à leurs obligations, pourtant imposées par la loi, de veiller à prémunir le champ de la santé des dérives sectaires …"

Autisme et faux souvenirs induits une dérive convergente.

Suite à la mise au jour du scandale de l’autisme qui dure depuis 40 ans (des centaines de milliers de victimes et des dizaines de milliards engloutis, les Associations de victimes se sont battues pour faire percer le scandale au grand jour) la HAS est intervenue, le Conseil de l’Ordre a dénoncé le scandale (ainsi que celui des souvenirs induits). Pour faire cesser "le massacre" des autistes le Ministère de la santé a déclaré :
" En France depuis quarante ans, l'approche psychanalytique est partout, et aujourd'hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d'autres méthodes pour une raison simple: ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la Haute autorité de santé."
Les observateurs étrangers, dont certains ont écrit au Président de la MIVILUDES, estiment que la France est victime du plus grand scandale de santé publique de tous les temps en nombre de victimes et en centaines de Milliards engloutis sur plusieurs décennies, et que les praticiens responsables parfaitement connus des familles et des victimes devront un jour rendre des comptes.

La situation des faux souvenirs induits est en pleine évolution

En France, la dénonciation des faux souvenirs induits par le bulletin de l’Ordre des Médecins a, en attendant mieux, au moins permis de délier les langues. Et depuis des familles de sujets DYS souffrant de difficultés scolaires, de troubles bipolaires, schizophréniques, anorexiques, anxieux, et bien d’autres….qui avaient elles mêmes présenté leur enfant en difficultés ont enfin osé dire qu’elles ont odieusement été accusées, d’être à l’origine des troubles de leur enfant, par de soi-disant souvenirs retrouvés, et ce par des psychiatres ayant pignon sur rue. Certains psychiatres psychanalystes prônent d’ailleurs ouvertement l’application de la psychanalyse aux autistes et l’interprétation des rêves pour retrouver les souvenirs enfouis et ainsi diagnostiquer la « cause » jusque-là ignorée des troubles des malades.
Les professionnels expérimentés (médecins, psychiatres, psychologues) savent tous que "accuser la famille d'être à l’origine des troubles du patient est « la voie royale » qui mène aux fausses croyances et faux souvenirs….".

Selon les rapprochements d’informations entre médecins, familles, victimes, personnels hospitaliers, agents de Sécurité Sociale, comptables de divers Etablissements environ 1/3 des praticiens génèrent des « souvenirs retrouvés »
Contrairement à l’idée reçue il semble que ce soient les professionnels diplômés qui génèrent le plus de victimes et plus particulièrement ceux dont les honoraires sont pris en charge par la collectivité. Un tiers d’entre eux ferait chacun environ 20 victimes par an, en particulier par l'usage de l’interprétation des rêves, de l'hypnose ou de l'association libre.(voir nos pages "techniques", "les thérapeutes")

Le mode de calcul pour estimer au plus juste le nombre de victimes.

Chaque psychothérapeute reçoit entre 50 et 70 clients/patients par an (enquête FF2P). Un psychothérapeute, adepte de la "théorie", ayant seulement 40 patientes, dont 1/3 se sauvent avant l’endoctrinement, peut créer et gérer 25 victimes par an sans problème.
Toutes catégories confondues le nombre moyen de victimes « contaminées » par le « virus de fausses croyances et de faux souvenirs retrouvés » serait autour de 17 à 19 victimes par an par psychothérapeute.

Le nombre moyen de patients « contaminées » par le « virus des faux souvenirs induits » serait de 17 à 19 patients par an chez un thérapeute de la mémoire "retrouvée". Tous ne vont fort heureusement pas y croire.

Combien de thérapeutes exercent en France?

L’annuaire officiel du conseil de l’Ordre dénombre en moyenne 16500 psychiatres. Lors de débats et émissions télévisées au sujet de l’autisme les familles d’Autistes ont déclaré: « qu’en France 80% des psychiatres font « de la » psychanalyse sans dire laquelle et « souvent ne le disent pas au départ » (voir ci-dessous)
A côté des 6500 « analystes » non médecins il y a 27500 psychologues diplômés, environ 15 500 psychothérapeutes régulièrement inscrits (certains ayant bénéficié de la cause du «grand père») et enfin les psychanalystes autoproclamés, psychopraticiens, somato-thérapeutes... et les gourous.

Le tableau qui recense les thérapeutes en France

                       Catégorie de  thérapeute

Nombre de praticiens en France

Psychiatres (source annuaire du Conseil de l'Ordre (1))
(dont Psychiatres-psychanalystes)

16500

(10650)

Analystes non Médecins (1b)

6500

Psychologues diplômés pratiquant la thérapie (2)

27500

Psychothérapeutes régulièrement inscrits (3)

15500

Sous-total des psys régulièrement inscrits

 66000

Psychothérapeutes autre

15000

Total

81 000



Environ 1/3 des 81000 thérapeutes soit 27 000 psychothérapeutes pratiquent la recherche de souvenirs enfouis pour diagnostiquer les causes des maladies.

L'explication de ces données

1) Le nombre officiel de psychiatres et pédopsychiatres est sur le site de l’Ordre de médecins : soit 16160 psys (ce nombre fluctue entre 16 et 17 000 selon les départs en retraite et les nouveaux entrants, la moyenne mobile est autour de 16500 praticiens)

1b) Chiffre annoncé sur le site de CIFPR (Centre interdisciplinaire de formation à la psychothérapie relationnelle) lors du débat sur le mariage pour tous, début 2013. Le CIFPR est une école de formation de psychanalystes.

2)Le nombre de psychologues en France (inévitablement formés au «moule» psychanalytique)
Extrait du blog des cliniciens professionnels, psychologie.psyblogs.net* : « Dans le pays, les organisations professionnelles estiment aux alentours de 27 000 le nombre de psychologues cliniciens en France. Soit un psychologue pour presque 2300 habitants :
- 5500 dans les hôpitaux publics,
- 1500 dans les cliniques et hôpitaux privés,
- 9300 dans les institutions spécialisées,
- 4200 dans le secteur de la petite enfance, et
- 4000 en libéral et
- 3000 multi activités dans les secteurs ci-dessus

* http://psychologie.psyblogs.net/2011/12/psychologue-clinicien-de-la-fac-la-vie.html

3) Nombre de psychothérapeutes régulièrement inscrits ont bénéficié de 5 ans d’ancienneté grâce au report à juin 2010 de la mise en application de la loi du 9 août 2004 relative au titre de psychothérapeute.

Les thérapeutes adeptes de la "théorie" sont-ils honnêtes ou des charlatans ?

Les scientifiques répondent pour la plupart : "Ces thérapeutes croient "sincèrement et fermement" dans cette unique théorie, c'est en cela que cette foi aveugle peut être dangereuse".
Les milieux médicaux en charge des victimes constatent que les thérapeutes en question se targuent de détenir LA vérité et sont souvent imbus d’eux-mêmes. Qu’ils soient honnêtes ou pas, il est bien établi qu’aux yeux de leurs victimes ils détiennent LA Vérité.
Des observateurs "sur le terrain" des soins ont détectés que des groupes de psychothérapeutes adeptes de la « théorie » sont organisés en réseaux et semblent avoir pour objectif prendre des « parts du marché ». Pour ce faire ils s’activent à endoctriner le plus possible de patientes qui au mieux deviennent disciples de la théorie font du prosélytisme voire même deviennent « thérapeutes » à leur tour sous l’emprise « d’organisations » dont elles ne peuvent plus sortir, ou bien entrent en dépression, se marginalisent et au pire se suicident.

Le nombre de victimes des faux souvenirs induits en France : 100 000 par an.

Toutes catégories confondues le nombre moyen de patients «contaminées» par le «virus de fausses croyances et faux souvenirs » serait entre 17 et 20 patients par an, par psychothérapeute. L’activité de ces 27000 praticiens conduit aux estimations suivantes :
Estimation haute : 27000 pratiquants X 19 patients/an= 513 000.
Estimation basse : 27000 pratiquants X 17 patients/an = 453333.
Estimation prudente: 25000 pratiquants X 16 patients/an: 400 000 patients «contaminés»/an.
Elizabeth Loftus a montré que seuls 25% environ des patients contaminés adhèrent finalement à la croyance du faux souvenir induit. Les 3/4 n'y croient pas. Même en supposant un certain flux de patients qui entrent et qui sortent de thérapie, certains patients retournent chez le même thérapeute année après année, alors que d’autres changent fréquemment de thérapeute, l'évaluation de 100 000 victimes par an parait réaliste.

C'est donc le chiffre de 100 000 nouvelles victimes/an que nous devons retenir.


Nous voulons pour conclure citer M. Guy Rouquet* :

" Comment, jeune fille, votre père vous faisait sauter sur ses genoux
quand vous étiez petite ? Je ne veux pas vous influencer,
mais ce n’est pas très sain tout ça.
Ne savez-vous pas qu’il faut tuer le père ? "

"Non, les victimes ne sont pas « une infime minorité ». Les dossiers sont là, nombreux, sur mon bureau, dans mon ordinateur, sauvegardés bien sûr, transmis à qui de droit, communiqués jour après jour aux autres veilleurs de l’association. Est-on jamais assez prudent ? Il y a ce que l’on voit et ce qui est caché. Quatre années de travaux ininterrompus ont permis de se forger une conviction : la situation n’est pas grave, elle est pire. Et cette conviction est partagée par d’autres associations, qui, dans toute la France, au quotidien, recueillent des confidences de victimes."[...]
Ainsi, une psychothérapeute « formatrice de formateurs », représentante régionale d’un syndicat se disant représentatif, vante-t-elle ses "méthodes décapantes" destinées à "déconditionner des programmes inscrits depuis la petite enfance". Peut-on être plus clair, plus déviant, plus pervers ? Oui, bien sûr, car il y a toujours pire, et la place me manque pour tout dire aujourd’hui.

* Guy Rouquet est le président de Psychothérapie Vigilance.
Lire la page de Psyvig ...ici


Les médecins recueillant les victimes constatent qu’il existe des praticiens ayant pignon sur rue causant de graves préjudices à des patients et à leurs familles alors qu’à côté il existe des professionnels soucieux de faire contrôler leur pratique dans l’intérêt des patients,, ils s’insèrent dans des actions pluridisciplinaires avec les familles et des spécialistes d’approches complémentaires.

Conclusion

La chasse aux souvenirs refoulés qui est arrivée à pleine floraison en 2002 en France, a détruit plusieurs centaines de milliers de patientes qui sont arrivés à croire qu’elles sont des survivantes de l’inceste et détruit leurs familles.
Début 2004 Psychothérapie Vigilance écrivait au sujet de 300 000 victimes :
"Ces personnes savent-elles qu’elles sont manipulées et instrumentalisées ? Savent-elles que leur liberté est captive ?"
Combien de suicides, de vies et familles brisées, vont attendre encore les Autorités chargées de protéger les Français pour enfin informer les victimes, et les Français en instaurant le principe de précaution ?
Il s’agit de préserver des vies humaines en tenant les Français à l’écart de praticiens destructeurs et d’arrêter les gâchis financiers immenses préjudiciables à tous les Français.