Faux souvenirs induits en psychothérapie et fausse mémoire

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Les ravages des thérapies de la mémoire retrouvée.

L'actualité des livres sur les ravages des faux souvenirs

Sortie le 15 septembre 2010 du livre: Les ravages des faux souvenirs ou la mémoire manipulée de Brigitte Axelrad aux Editions book-e-book, 84p, 9€90.

ravages

...L'appréciation d'Elizabeth Loftus, Distinguished Professor, University of California-Irvine, USA:
"Les ravages des faux souvenirs est un livre lucide et important. L’analyse convaincante que fait Brigitte Axelrad du problème des faux souvenirs est une lecture incontournable pour les familles qui sont tombées dans le piège des guerres de la mémoire et pour les professionnels dont le travail influence leurs vies."
...L'appréciation de Sir Arnold Wesker, dramaturge britannique, auteur de "Souvenirs Fantômes":
"Je suis plein d’admiration pour tous vos efforts pour attirer l’attention sur ce problème des faux souvenirs. Vous avez travaillé avec énergie, intégrité, imagination et dévouement et j’espère que vos efforts porteront leurs fruits. Je sais que c’est un problème qui progresse dans le monde et j’espère que beaucoup d’autres comme vous surgiront et se battront pour attirer l’attention sur ce syndrome insidieux."
...L'appréciation de Jacques Van Rillaer, Professeur à l’Université de Louvain en Belgique.
"En quelques pages limpides, sous forme de questions et de réponses, Brigitte Axelrad fournit des informations capitales que devraient connaître tous les hommes de loi, tous les psychothérapeutes et les victimes de faux souvenirs."

Lire la présentation du livre ici. Aller sur le site de book-e-book: voir le livre.

L'actualité sur les ravages des faux souvenirs et la mémoire.

Plusieurs études américaines démontrent l’effet nocif de ces thérapies sur les patient(e)s.

Un article argumenté de Thomas D. Oellerich publié aux Etats Unis** le prouve abondamment.(Traduction Psyfmfrance)

Le coût des indemnisations publiques aux "victimes" est très élevé .

1- L'auteur revient sur le coût de la thérapie des souvenirs refoulés pour la collectivité:

"Dans l'État de Washington,il existe un programme d'indemnisation des victimes d'actes criminels, le coût moyen associé au traitement des adultes dont les demandes étaient fondées sur la mémoire refoulée d'un abus sexuel pendant l'enfance, était environ quatre fois supérieur aux demandes moyennes des autres allégations de santé mentale (Loftus, 1997; Parr, 1996). Le coût moyen lié aux allégations "non refoulement" était inférieur à 3000 $, tandis que celles des revendications de la "mémoire refoulée" a été plus de 12.000 $, avec une revendication de plus de 50.000 $. En un peu plus de quatre ans, les citoyens de Washington ont versé plus de 2,5 millions de dollars pour 325 réclamations de la mémoire réprimée.

Le diagnostic principal dans la plupart de ces revendications a été des cas de personnalités multiples (Multiple Personality Disorder, MPD). Il n'était pas inhabituel pour le demandeur d'avoir des dizaines voire des centaines de personnalités - une patiente en compte plus de 700 "alters" et une autre plus de 3000."

Une rente financière pour les thérapeutes.

Entre 1991 et 1995, dans l'État de Washington, 325 demandes de thérapies de la mémoire refoulée ont obtenu une indemnisation aux victimes. Loni Parr, une infirmière-conseil et les employés collaborateurs ont examiné 183 de ces revendications. A partir de celles-ci Ils ont choisi au hasard 30 cas afin d'obtenir un profil préliminaire. Leurs conclusions sont alarmantes.

Les trente cas analysés étaient encore en thérapie trois ans après que leur premier souvenir ait refait surface, et soixante pour cent (18 cas) étaient encore en thérapie cinq ans après leur premier souvenir retrouvé. Comme l'a noté Piper (1994), le traitement de MPD implique une longue et coûteuse thérapie. Elle n'est pas, selon lui, efficace. La thérapie des souvenirs refoulés offre l'exemple parfait de ce que Campbell (1994) a dénommé : "les thérapeutes qui exploitent une rente à long terme "rent-a-friend" (p. 20). Celles-ci servent bien les intérêts des thérapeutes, mais pas ceux de leurs clients."

En France aussi la rente finançière fonctionne bien.

En France, l'exploitation financière du filon que constituent les patients en thérapie de longue durée est parfaitement décrite dans l'excellent livre de Fabienne Fremaux "Comment se faire arnaquer par son psy". Elle raconte sa psychanalyse interminable chez un médecin, psychanalyste réputé, qui lui a couté 80 000 Euros.

Certains praticiens médecins peu scrupuleux demandent les 80 Euros pour la séance hebdomadaire ils remplissent une feuille de maladie qui assure le remboursement partiel par la Sécurité Sociale et les mutuelles.

Quand aux thérapeutes autoproclamés leur tarif est similaire, mais payé de la main à la main pour échapper à l'impôt. En fin d'année la pratique rapporte ainsi plusieurs millers d'euros par patient.

Nous avons recueilli plusieurs témoignages de patientes sur cette arnaque financière...

Mais l'état des patient(e)s se détériore...

L'auteur Thomas D. Oellerich souligne l’effet nocif de ces thérapies :

«Dans le domaine du traitement des adultes avec la thérapie des souvenirs refoulés, ceci peut également être nocif (Stocks, 1998). L'étude du Programme de l'Etat de Washington pour l'indemnisation des victimes de la criminalité est suggestif, même si elle n’est pas probante, sur les dommages qui peuvent survenir dans les thérapies de souvenirs refoulés d'abus sexuels (Loftus, 1997; Parr, 1996).

Dans l'ensemble,sur les 30 cas analysés, la situation de ces demandeurs détériorée pendant le traitement:

- Avant que les souvenirs ne soient récupérés, trois patient(e)s soit (10%) avaient tenté ou pensé au suicide, après la récupération des souvenirs 20 cas (67%) étaient suicidaires.

- Avant "les souvenirs», seulement 2 (7%) avaient été hospitalisés; alors qu’après la récupération des souvenirs 11 cas (37%) l'avait été.

- Avant l'émergence de souvenirs, une seule femme (3%) s'était engagé dans l'auto-mutilation; après, 8 (27%) se sont mutilés (Loftus, 1997).

- En outre, avant de suivre une thérapie, vingt-cinq (83%) des patients ayant eu un emploi, après trois ans de traitement, seuls 3 (10%) travaillaient encore.

- Vingt-huit (93%) étaient mariés quand ils entrèrent dans la thérapie; dans les cinq ans, 18 des 28 (64%) étaient divorcés ou séparés.

- Vingt et un des patients avaient des enfants mineurs et un tiers (7) a perdu la garde des enfants pendant le traitement.

- Rupture avec leur famille (Loftus, 1997; Parr, 1996).

En résumé :

Aggravation alarmante de l'état des patient(e)s : 

Etat des patient(e)s %
Avant la thérapie
%
Après la thérapie
Sont encore en thérapie  3 ans après les premiers faux souvenirs "retrouvés" au cours de la thérapie.
Sont encore en thérapie après 5 ans
100%

plus de 50%
Ont  des souvenirs d'avoir été torturés avec des araignées 69%
 Ont des pensées suicidaires 10 67
Hospitalisés 7 37
Engagés dans une auto-mutilation 3 27
Ont un emploi 83 10 (après 3ans)
Sont mariés 93 64 (après 5 ans)
divorcés ou séparés
Ont la garde de leurs enfants 70 46
Ont rompu avec leur famille - 100 

** Sources:
- Brain Stains Scientific American Mind, October 2007 By Scott O. Lilienfeld and Kelly Lambert et
- Thomas D. Oellerich ,Sexuality & Culture, 4(2), 67-81 (2000).
Etude dans le cadre du Programme de l'Etat de Washington pour l'indemnisation des victimes de la criminalité.

Ces patient(e)s ont suivi une thérapie plus longue que les autres patients en santé mentale, et ont manifesté un taux élevé de problèmes mentaux et traitement.

Les troubles de la personnalité multiple apparaissent...

En fait, plus les patients étaient en thérapie plus ils sont devenus handicapés. Le diagnostic principal dans ces cas est le trouble de personnalité multiple, et il n'était pas rare pour les demandeurs d'avoir des dizaines voire des centaines de personnalités, une personne avait plus de 3000! Les conclusions de cette étude étayent la conclusion de R.Ofshe et Watters (1994):

" (...) Le résultat de la mode actuelle enthousiaste mais provisoire du diagnostic de MPD (Multiple Personality Disorder) et de la thérapie la mémoire recouvrée deviennent particulièrement clairs. Des milliers de clients ont appris à afficher les symptômes, souvent débilitants d'un désordre qui ils n'ont jamais eu. Ils deviennent de moins en moins capables de vivre une vie normale, plus dépendants de la thérapie, et inévitablement plus en difficulté (p. 223)."

Recommandation aux thérapeutes.

Enfin la recommandation de l’auteur est la suivante:

- Conseiller les clients potentiels sur les risques d'effets secondaires graves liés à la thérapie. Ils ont le droit de connaître les probabilités de succès par rapport à une non-réussite, c'est à dire, aller de plus en plus mal et avec des difficultés qui de ne s'améliorent pas.

- Les clients potentiels ont le droit de savoir si le traitement auquel ils vont être exposés est validé empiriquement, est encore au stade expérimental ou a été discrédité par des recherches sérieuses.

- Avec cette information, les clients potentiels pourront prendre une décision éclairée quant à savoir si oui ou non ils se soumettent eux-mêmes ou leurs enfants aux risques associés à la thérapie.

* School of Social Work, Ohio University, 148 Morton Hall, Athens, OH 45701

** Sexuality & Culture, 4(2), 67-81 (2000)