Faux souvenirs induits en psychothérapie et fausse mémoire

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Les techniques de manipulation
Dernière mise à jour le 13 oct. 2015


Les thérapeutes et les thérapies qui parlent à l'inconscient

Ces psychothérapies, s’appuyant sur le freudisme, prétendent faire ressurgir à la mémoire des patient(e)s des « souvenirs refoulés » de traumatismes enfantins, généralement d’ordre sexuel. Il s’agit donc pour les thérapeutes de la « mémoire retrouvée » de faire « parler » l’inconscient.
L'inconscient est l'un des grands mythes de la psychologie populaire, voir notre page spéciale...ici
Le thérapeute une fois en possession de cette "information" va tenter de convaincre le patient de la véracité des souvenirs ainsi récupérés. Le ou la patient(e) dans un premier temps peut refuser de croire à ces "révélations" de l'inconscient. Mais avec l'insistance et une promesse de guérison le thérapeute qui met en avant son autorité et son "expérience thérapeutique" parvient dans environ 34% des cas à obtenir l'adhésion du patient.
Les techniques en question sont utilisées à la fois par des psychiatres-psychanalystes*, des psychanalystes*, des psychothérapeutes formés à l'Université et d'orientatation freudienne *, et des thérapeutes autoproclamés. Elles ont été parfois inventées par des personnes n'ayant pas de formation en psychologie clinique, ou médicale mais qui exercent une profession "paramédicale" comme infirmiers, kinesithérapeutes, orthophonistes, professeurs de yoga, etc...

* Note Le psychiatre Edouard Zarifian décrit dans son livre Les jardiniers de la folie l'emprise en France de la théorie psychanalytique depuis les années 60 (extraits du livre pages 192 à 196) :

« A partir de la théorie psychanalytique et de son honnête application sur le divan, une idéologie psychanalytique totalitaire s’est développée. Lacan n’a pas été pour rien dans ce phénomène fondamentalement parisien à son origine. […] Entendons-nous bien cette vision n’est pas une critique de la théorie psychanalytique ni de ses applications raisonnées. C’est l’exposé d'une idéologie qui s'est nourrie de la psychanalyse et qui l’a caricaturée en allant beaucoup trop loin dans ses généralisations. Si les plus chevronnés des psychanalystes ne sont pas dupes de cette idéologie, ce n'est pas le cas d'un grand nombre d’adorateurs bêlants qui aveuglés, fascinés, propagent avec fanatisme l’idéologie et l’entretiennent aux limites de l'absurde.
Les maîtres raisonnables de la psychanalyse devraient bien entendu dénoncer et condamner les excès de l’idéologie. Certains s’y emploient, mais avec une timidité et une retenue qui s’expliquent par le désir de ménager l’appareil et de ne pas tuer la poule aux œufs d’or. »

[…]« Dans un contexte aussi favorable l’idéologie psychanalytique ne pouvait être que totalitaire, le système explicatif étant devenu universel, le pouvoir était considérable, et le pouvoir ne se partage pas. […] Il fallait choisir : la vérité ou l’hérésie ! le jeune psychiatre devait opter pour un camp pour une filière de formation […] l’évangile était monodéïque. Les étudiants en psychologie furent particulièrement vulnérables au totalitarisme idéologique et purent ainsi se former et exercer au fil des années en ignorant que le cerveau existait. […] Le choix effectué, il fallait s’y tenir sous peine de passer pour un renégat.
[…] Le couple soignant/soigné devenait l’adversaire acharné de la famille coupable. »


On ne peut être qu'impressionné par le courage et la lucidité de ce psychiatre...


Les questions les plus fréquentes sur les faux souvenirs induits et les thérapies de la mémoire « retrouvée »

Consutez la page guide ...ici, elle répond à 46 questions.

Les thèmes abordés Questions
Le "Syndrome des faux souvenirs" c'est quoi ? : 1 à 7
Les techniques de manipulation mentale :  8 à 12
 Les ravages des  thérapies de la "mémoire retrouvée" :  13 à 17
 La sociologie des victimes des faux souvenirs induits : 18 à 20
 Historique du Syndrome des Faux Souvenirs : 21 à 24
 Ces thérapeutes de la "mémoire retrouvée" qui sont-ils? : 25 à 31
 Bien choisir sa thérapie et son thérapeute : 32 à 34
 Surveiller l'éthique du thérapeute : 35 à 39
 Comment sortir de l'emprise du thérapeute? : 40 à 46

Quelques techniques utilisées pour générer des faux souvenirs


SOMMAIRE DE LA PAGE: cliquez sur la technique.

Technique: Le questionnement répétitif et les affirmations orientées
Technique: L'association libre
Technique: L’hypnose
Technique: L’interprétation des rêves et des dessins d’enfant
Technique: Le rêve éveillé
Technique: L’imagerie guidée
Technique: La canalisation
Technique: L’Intégration du Cycle de la Vie (ICV) ou "Lifespan Integration"
Technique: La communication facilitée
Technique: La communication profonde accompagnée (CPA)
Technique: Le cri primal
Technique: La Catharsis Glaudienne appelée aussi « thérapie du tunnel »
Technique: Le rebirth
Technique: La psychogénéalogie
Technique: La sophrologie.
Technique: L'EMDR, l'IMO
Technique: La PMT : Pyramidal Memories Transmutation
Technique: Le REIKI
Technique: Thérapie par l’art: LE DIALOGUE PAR LES COULEURS.
Technique: La psychanalyse corporelle
Technique: Le chamanisme
Technique: La danse-thérapie
Technique: La Méthode de Libération des Cuirasses (MLC©)
Technique: La Méthode Grinberg
Technique: Les retraites «psycho-spirituelles» ou l'Agapèthérapie
Technique: La Méditation pleine conscience (Mindfulness)
Technique: La Kinésiologie
Technique: La Gestalt-thérapie du lien
Technique: Cannabis et faux souvenirs
Technique: -


Le questionnement répétitif et les affirmations orientées

C’est la technique de manipulation la plus courante utilisée par les thérapeutes, en voici quelques exemples :

Cité par Elizabeth Loftus :
- Vous savez, d’après mon expérience beaucoup de gens qui ont des problèmes semblables au vôtre ont eu une mauvaise expérience dans leur enfance ; ils ont par exemple été molestés ou battus. Peut être quelque chose de semblable vous est-il arrivé ?

D’autres praticiens disent :
- J’ai l’impression à vous entendre que vous avez été abusée sexuellement dans votre enfance, [...]
- Si vous avez le moindre doute, si vous en avez un souvenir même très vague, alors cela s’est probablement passé,[...]

- Si vous pensez que vous avez été abusée et si votre vie en montre les symptômes, c’est que vous l’avez été.
- J 'ai diagnostiqué chez vous à l'aide de plusieurs symptômes, que vous avez été sexuellement abusée dans votre enfance. Si vous n'en avez aucun souvenir, c'est normal, mais nous allons les retrouver. Faites-moi confiance.

Sophie Poirot a raconté pendant le procès de Benoit Yang Ting:
- Quand ma mère est morte, j'avais 16 ans, mon père m'avait prise dans ses bras, c'était quand même normal...
Mais Yang Ting demandait:
- Est-ce que votre père n'avait pas de désir?
Ca a commencé comme ça...

Philippe-Jean Parquet Professeur en Psychiatrie explique :
Partir d’un élément vrai (une gifle par exemple) et broder une histoire:
- Cette claque, mais vous vous souvenez que de celle-là, mais vous ne pensez pas qu’il y en a eu d’autres ?
- Est-ce que vous ne pensez pas qu’il y en a eu d’autres qui ont pris un caractère un peu plus érotique ?
- Est-ce que vous ne pensez pas que votre père ou votre mère y prenait du plaisir ? :
- Est-ce que vous ne pensez pas que là il y a une dimension sexuelle qui était là...
- et pour une petite fille comme vous, est-ce que ce n’est pas quelque chose de terriblement dangereux? Terriblement stressant ?


En juin 2013, la psychologue néerlandaise Miriam Lommen et collègues de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas ont montré que le simple fait d'être interrogé sur quelque chose peut, dans certains cas, conduire à des souvenirs d'avoir vécu cette chose.


L'association libre

Cette technique de libre association a été découverte dans la période pré-psychanalytique, c'est-à-dire avant que la cure psychanalytique au sens strict du terme n'ait été conçue. Elle a été développée par S. Freud à partir de 1892-1895. La méthode de l'association libre est devenue la première règle fondamentale de la Cure psychanalytique. Elle est génératrice de faux souvenirs d’abus sexuels infantiles.
Freud a lui-même souligné que les médiocres capacités mémorielles d’un patient le rendent simplement incapable d’authentifier l’événement infantile rétro dicté par son étiologie (1920a, p. 18 ; 1937b, pp. 265-6). Comme le montre d'ailleurs Grünbaum (1992,chap. 5), ses écrits attestent en maints endroits le caractère non fiable des prétendus souvenirs adultes des épisodes de la petite enfance après refoulement. Plus récemment, la recherche sur la mémoire a fourni des preuves empiriques éloquentes montrant que la prétendue capacité du patient à accomplir une remémoration véridique non inférentielle d’expériences refoulées très précoces est largement mythique.
Des travaux expérimentaux, reconnus par les analystes eux-mêmes (Marmor, 1970), confirment le rôle contaminant du thérapeute dans le prétendu rappel de souvenirs par l’association libre.
Adolf Grünbaum * écrit :
"Le fait que le traitement psychanalytique ne doive pas être considéré comme un procédé fiable de rafraîchissement de la mémoire apparaît de manière plus générale comme le corollaire d’au moins trois autres ensembles de découvertes récentes élaborées notamment par Elizabeth Loftus (1980) :
1) le caractère incroyablement malléable de la mémoire humaine ;
2) la reconstruction par introspection et la gauchissement des souvenirs sous l’effet de croyances théories ou d’attentes ; et
3) le penchant, sous l’influence de questions directes, de remplir les blancs mnésiques par du matériel confabulé."


* Adolf GRÜNBAUM. "La psychanalyse à l’épreuve". Editions l’Eclat, Paris, 1993, pages:68–71)

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L’hypnose

Cette technique de manipulation mentale est l'une des plus employées par les "thérapeutes de la mémoire retrouvée". Elles est utilisée pour faire "retrouver des souvenirs enfouis par l'inconscient". Examinons de plus près cette technique.

Il existe deux visions de l'hypnose. Une vision "étatiste" (ndlr. qui relèce d'un "état" de la conscience) qui postule que l'hypnose est un état particulier. Et une vision "non étatiste" qui postule que l'hypnose est une sorte de jeu de rôle lors duquel le patient rentrerait plus ou moins fort dans la peau du personnage qu'il croit jouer. Actuellement, les hypnothérapeutes avertis seraient tous + ou - d'accord pour dire que c'est la 2ème hypothèse qui est vraie.
Le sujet "joue le jeu"
, il se plonge dans ce que propose le thérapeute avec un lâché prise important. Le résultat est un mélange de quelqu'un qui écoute une histoire avec quelqu'un qui fait une sorte de rêve éveillé. L'imagination fonctionne donc d'une manière un peu "automatique" ou spontanée, comme quand on est à moitié endormi et que l'esprit s'égare sans qu'on contrôle rationnellement ce vers quoi il se dirige.

Mais pour beaucoup de thérapeutes et selon Milton Erickson l'hypnose est un état modifié de conscience différent de celui produit par la relaxation ou la méditation. Cet état peut être léger (rêverie, transe hypnotique légère…) ou plus profond.

Une théorie est née. Elle se résume ainsi :
"L'hypnose offre tant au patient qu'au thérapeute un accès aisé à l'inconscient du patient. Elle permet de s'occuper directement de ces forces inconscientes qui sont sous-jacentes aux perturbations de la personnalité, et elle autorise l'identification de ces éléments de l'expérience de vie d'un individu qui ont de l'importance pour la personnalité et auxquels on doit accorder toute l'attention requise si l'on souhaite obtenir des résultats thérapeutiques. Seule l'hypnose peut donner un accès aisé, rapide et large à l'inconscient, inconscient que l'histoire de la psychothérapie a montré être d'une telle importance dans le traitement des désordres aigus de la personnalité."

Cette conception est considérée comme l'un des grands mythes de la psychologie populaire, voir notre page spéciale...ici, Scott O. Lilienfeld dit dans son livre :"la conclusion que l'hypnose peut favoriser des faux souvenirs chez certaines personnes est indiscutable". Plusieurs témoignages de patients nous ont alertés sur l’utilisation de l’hypnose, par des thérapeutes, pour retrouver des souvenirs d’abus sexuels soi-disant subis dans l'enfance.

Voici un témoignage reçu à Psyfmfrance :
Une patiente consulte un médecin, qui se prétend hypnothérapeute, pour des troubles dépressifs. Au cours de la première séance il lui révèle un abus subi dans son enfance en prétendant avoir recueilli son récit sous hypnose. Elle n'en a aucun souvenir. Troublée, elle en parle à son mari qui lui propose d’enregistrer ces révélations lors de la séance suivante à l’aide d’un magnétophone dissimulé. A sa grande surprise, le magnétophone a parfaitement enregistré les propos du thérapeute mais aucune trace de ses réponses. La supercherie éventée, la patiente quitte son médecin et nous demande conseil pour la suite à donner. Elle fera un signalement du médecin à la Miviludes.
Elle l'a échappé belle grâce à la vigilance de son mari.

La croyance, dans les pouvoirs de l'hypnose, est largement répandue chez les thérapeutes. Vous découvrirez avec surprise que 84% des thérapeutes considèrent que la régression vers le passé par l’hypnose (hypnotic age regression) est une technique utile et que pour 75% l’hypnose permet aux gens de se souvenir précisément d’évènements oubliés.

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L’interprétation des rêves et des dessins d’enfant

Il s'agit d'une méthode largement utilisée par les thérapeutes de la mémoire "retrouvée" (TMR)

La psychanalyse en a fait un de ses thèmes fondamentaux car, pour Sigmund Freud, «L'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient.» cliquer ici pour en savoir plus

Une patiente a raconté comment son psychiatre lui a demandé de décrire ses rêves d’enfant, elle lui a parlé d’un ballon, ce qui pour lui était l’indice d’un abus. Ils ont ensuite parlé de ses dessins d'enfant, mais la patiente ne les avait pas avec elle. A sa famille, elle a dit que le thérapeute n’en avait pas besoin pour savoir qu’elle avait été abusée dans son enfance, le souvenir qu'elle en avait lui suffisait amplement.


Le rêve éveillé

Cette technique est inventée en 1923, par Robert Desoille, ingénieur de formation, elle est dénoncée par Elizabeth Loftus, voici le credo des adeptes du rêve éveillé :

"Le rêve éveillé analytique donne accès sans en être empêché à l'inconscient pour permettre un travail en profondeur, tel un véritable travail d'archéologue où les choses du passé sont enfouies à notre insu. Ce véritable travail d'archéologue permet d'exhumer les choses et les poids qui empoisonnent et pèsent encore sur notre vie actuelle. Il s'opère au fil des séances un véritable changement de sa propre histoire, et des convictions, des croyances limitantes qui en ont découlé. La personne restaure en elle un espace de symbolisation interne, son Self. Le rêve éveillé devient ainsi un outil analytique et symbolique ayant une grande puissance libératoire et restauratrice. Les rêve éveillé peut s'assimiler à une création à deux, une co-création où l'analyste ne fait office que de catalyseur ou "d'accoucheur bienveillant "."

Une patiente témoigne: Ma psychanalyste a utilisé la technique du rêve éveillé. Je me détendais et laissais venir les images. C’est ainsi qu’un secret de famille s’est révélé,...

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L’imagerie guidée

Il s'agit d'une technique thérapeutique dans laquelle un facilitateur utilise un langage descriptif destiné à tirer bénéfice de l'imagerie mentale. Dans cette méthode, l'imagination et les discussions avec le patient jouent un grand rôle. Les images mentales, et notamment les images de rêves, sont la base des théories de Sigmund Freud sur le comportement humain. Sa thèse de base est que nos expériences d'enfance influencent fortement les images mentales ultérieures. Les thérapeutes déviants utilisent l'imagerie guidée pour permettre à la patiente de "communiquer avec son esprit sub-conscient et inconscient" (sic). Une vidéo illustre ce discours  cliquer ici. La thérapeute est une "docteur (resic) naturopathe et holistique" intéressée par l’énergie de la nourriture, la psychologie quantique, la parapsychologie...

Le paradigme de l’inflation par imagination permet d’étudier en laboratoire l’influence de l’imagination sur la formation de fausses croyances et de faux souvenirs autobiographiques. Une enquête révèle que 14 % des psychologues cliniciens britanniques, et jusqu’à 32 % des psychothérapeutes américains interrogés reconnaissent utiliser l’imagerie guidée pour aider leurs patients à retrouver des souvenirs d’agressions sexuelles qu’ils auraient subies pendant leur enfance (Poole, Stephen, Memon, & Bull, 1995). L’imagination peut aussi conduire à la formation de faux souvenirs autobiographiques (Mazzoni & Memon, 2003). . Lire l'article du CNRS-INIST cliquer ici.


La canalisation

Il s’agit là encore de « faire parler l’inconscient », le thérapeute bénéficiant d’un canal privilégié d’accès à l’inconscient par le contact physique avec le patient (la main gauche posée sur l'épaule du patient par exemple). Il transcrit alors par écrit les « révélations » ainsi obtenues. Le reportage vidéo «Les Infiltrés» de France 2, accessible sur notre site illustre cette pratique.

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L’Intégration du Cycle de la Vie (ICV) ou "Lifespan Integration"

En 2002, Peggy Pace ** a développée une nouvelle méthode thérapeutique, l’ICV permet d’après ses promoteurs de traiter les traumas à l’aide d’un outil original, la Ligne du Temps. Voici l’argumentaire développé par ses promoteurs :
« Les adultes qui ont été victimes d’abus sexuels dans l'enfance réagissent souvent de manière déstructurée, dysfonctionnelle, et parfois par des moyens d'autodestruction. » [...] « Les adultes ayant subi de mauvais traitements durant l’enfance ont souvent une faible image de soi, un dialogue intérieur négatif, de l’anxiété chronique ou de la dépression. Cet état de soi, coincé dans le passé, ne comprend pas que le traumatisme n’est plus réel dans le présent et c’est pourquoi, à un niveau implicite (inconscient) du cerveau, chaque situation dans le présent qui est moindrement similaire au problème du passé provoque une réactivation de cet état de "soi-enfant" qui réagit "comme un enfant" face à la situation présente… »
La technique d'intégration du cycle de vie provoque en principe « spontanément » le retour à la surface des souvenirs, chaque souvenir qui revient à la surface est lié au thème émotionnel ou problème à résoudre. Le credo et le vocabulaire utilisés sont similaires à ceux des adeptes des thérapies de la mémoire « retrouvée » et notamment celui d’Helen Bass dans The Courage to Heal.

* L’Association Francophone est présidée par le Dr Catherine Clément, psychiatre, psychothérapeute, superviseur et formatrice ICV agréée, praticienne EMDR.
** Peggy Pace est diplômée de l'Université de Washington en 1969 avec un baccalauréat en chimie. Elle est finalement retournée à l'école et a obtenu un master en psychologie de l'’accompagnement (counceling) en 1985 de l'Université d’Antioch. Elle a été invitée à présenter sa théorie et sa technique à des conférences pour des organismes comme l'Association internationale EMDR, et l'Association de psychologie de l'énergie globale (Association for Comprehensive Energy Psychology).

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La communication facilitée

La communication facilitée (CF) est une méthode de "communication" inventée dans les années 1980. Cette méthode est aussi utilisée par certains thérapeutes de la mémoire retrouvée pour faire parler l'inconscient et récupérer des souvenirs d'enfance "refoulés". Le patient (souvent un enfant autiste) s'exprime sur un clavier avec l'aide d'une facilitatrice (le thérapeute). Aux États-Unis dans les années 90 des dizaines d'enfants autistes ont "accusé" leurs parents d'abus sexuel par le biais de leur facilitatrice. Des procès ont eu lieu.

Sur les conseils du Dr Shane, un expert, qui dénonce la CF comme une farce pseudo-scientifique, le juge a finalement ordonné une séance de CF en double aveugle, les questions sont posée en dehors de la présence de la facilitatrice. Les réponses se sont alors, toutes révélées fausses. Un test, qu’a utilisé Shane dans d'autres cas d'abus sexuels impliquant la CF, est articulé sur des photos: Shane a montré une photo à la facilitatrice, et une photo différente à la patiente. Puis la patiente, avec l'aide de la facilitatrice, est invitée à taper ce qu'elle avait vu. Dans tous les cas, les mots tapés n'était pas ce que la patiente a vu, mais ce que la facilitatrice a vu.
En 1994, l'Association Américaine de Psychologie, prend position sur le fait que la CF ne repose sur aucune base scientifique.
Pour en savoir plus vous pouvez lire l'article du Dictionnaire Sceptique   cliquer... ici

Une question se pose:Le thérapeute est-il malveillant dans sa pratique?
Le Dr Shane en conclut que le thérapeute, souvent d'inspiration freudienne, veut tellement "aider" la patiente qu'il met la réalité de côté. Ce phénomène est appelé en anglais le "savior effect" (l'effet sauveur).

La chaine ABC News, le 7 janvier 2012, a fait un reportage vidéo sur le cas d'une adolescente autiste Aislinn, diagnostiquée dès l'âge de 2 ans, qui avait "accusé" son père Julian Wendrow d'abus sexuel par l'intermédiaire d'une facilitatrice de Communication Facilitée. en anglais, cliquer... ici
La police a tenté de faire pression et d'obtenir des aveux de Ian, le frère d'Aisliin, âgé seulement de 13 ans, mais le garçon a constamment réfuté les allégations de la police. Le père a été emprisonné pendant 80 jours avec une perspective de 75 ans d'emprisonnement.
Sur les conseils du Dr Shane, le juge a finalement ordonné une séance de CF en double aveugle. Les réponses se sont alors, toutes révélées fausses. L'accusation a ainsi été levée.
La famille a déposé plainte contre la police et la facilitatrice qui avait fabriqué ces accusations. La police a accepté de verser 1,8 M$ à la famille pour qu'elle retire sa plainte. La facilitatrice Cindy Scarsella, est maintenant employée comme vendeuse dans un centre commercial.
** On espère que la police du Michigan aura retenu la leçon et que la facilitatrice ne sera plus jamais autorisée à approcher un enfant. Il y a aux États-Unis 10,2 millions de familles d'enfants autistes.

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La communication profonde accompagnée (CPA)

Selon ses promoteurs, cette approche permet l'expression, par le biais d'un texte tapé sur un clavier, d'une partie de nous à laquelle nous n'avons habituellement pas accès : notre inconscient. Il s'agit de vivre concrètement un lien nouveau entre notre moi conscient et la part d'inconscient qui s'exprime intentionnellement en séance. (sic)
Une impulsion interne, non-volontaire, dirige la main de la personne, soutenue par celle de l'accompagnant, vers les lettres d'un clavier pour y former des mots et des phrases. Ce mode de communication "de soi à soi" apporte un éclairage nouveau sur les difficultés que nous traversons et nous offre la possibilité d'un travail profond de libération émotionnelle.
La CPA permettrait de :
- accéder à un registre émotionnel, affectif, existentiel ou transgénérationnel difficile à exprimer par la parole
- faire émerger les dimensions profondes de notre être et se relier à nos richesses intérieures pour permettre l'expression, la libération et la transformation de nos souffrances, conscientes ou cachées
- mettre en mots un vécu émotionnel profond qu'il soit issu de notre propre existence ou relié à un membre de notre arbre généalogique
- se détacher progressivement des loyautés ancestrales inconscientes qui nous limitent
- retrouver progressivement l'unité en soi et le bien-être intérieur.

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Le cri primal

Créé par JANOV, le cri primal permettrait d'extérioriser la douleur psychique ressentie, de retrouver un passé un passé enfoui. La personne revit ses blessures fondamentales (qualifiées de primales). Le cri primal submerge l'être tout entier et rend la personne presque inconsciente de l'endroit où elle se situe. Au fur et à mesure de la thérapie, la personne a des expériences de plus en plus profondes jusqu'au jour où l'équilibre précaire entre le Moi réel et le Moi irréel se fait au profit du Moi réel. Le cri primal n'est pas un cri pour un cri : c'est l'émergence de la souffrance sous-jacente qui est curative et non le cri en lui-même. L'objectif du cri primal est, d'après ses promoteurs, de réunifier sa psyché.


La Catharsis Glaudienne appelée aussi « thérapie du tunnel »

La Catharsis Glaudienne a été « découverte quasi par hasard » en 1978 par le psychothérapeute québécois Albert Glaude, d’origine belge. Elle a pour objectif de "désocculter", sans hypnose, tous les événements enfouis remontant à avant, pendant et après la prime enfance, ce qui selon ses promoteurs libère le corps et le psychisme de ses déséquilibres (phobies, mal-être, problèmes de santé physique, problèmes sexuels…). On plonge le patient dans un état de relaxation très intense, un état modifié de conscience, cela en visionnant des images prévues à cet effet, de façon à laisser le subconscient s’exprimer. Un tunnel mental visualisé par la personne, contiendrait tous nos souvenirs d’évènements traumatisants du passé et occultés.. C’est une thérapie brève et intense qui peut se dérouler à raison de plusieurs séances de 3 heures par semaine. Selon ses promoteurs il est nécessaire de « revivre » intégralement ces expériences traumatisantes ainsi que le moment et le mode d’occultation, pour que les symptômes disparaissent et que la personne guérisse de ses souffrances.
Le Rapport de la Miviludes 2008 publié en mai 2009, a classé cette thérapie dans la liste du dévoiement des pratiques psychothérapeutiques à des fins sectaires Elle est pratiquée au Québec, en Belgique, en Suisse et en France.

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Le rebirth

La méthode rebirth (traduction «renaissance») parfois appelée « respiration consciente », est une méthode de développement personnel mise au point dans les années 70 aux États-Unis par Léonard Orr. S'inspirant en partie des travaux d'Arthur Janov créateur de la thérapie du cri primal . Utilisée encore aujourd'hui par certains thérapeutes, elle utilise une respiration volontairement amplifiée afin de modifier la perception du corps et des émotions. Son objectif est de faire revivre des expériences traumatiques anciennes, notamment celles supposées liées à la naissance, et d'amorcer ainsi un processus de guérison. Des phénomènes émotionnels apparaissent, comme la colère, les cris, les larmes... La méthode «rebirth» est controversée à cause du risque de faux souvenirs induits, elle est jugée suspecte dans les milieux scientifiques. Le Dr Jean Cottraux** dans une interview récente affirme que le Rebirth est maintenant interdit aux États-Unis après avoir provoqué des décès *.
En France de nombreux thérapeutes pratiquent encore cette méthode.

* Le Rebirth a vu son image se ternir en avril 2001 quand deux thérapeutes américains ont été condamnés à 16 ans de prison pour négligence criminelle envers un enfant de 10 ans, mort étouffé pendant un Rebirth un an plus tôt.
** Le Dr Jean Cottraux est une personnalité marquante de la vie psychiatrique française contemporaine. Après une formation psychiatrique classique et une psychanalyse personnelle, au cours des années 1970, il part au Royaume-Uni puis aux États-Unis s'initier aux psychothérapies cognitivo-comportementales. Il commence l'enseignement universitaire des thérapies comportementales et cognitives (TCC) au début des années 1980 au laboratoire de psychologie médicale de l'Hôpital Neurologique de Lyon qu'il ne quittera plus jusqu'à sa retraite et où il créera l'Unité de traitement de l'anxiété.

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La psychogénéalogie

La psychogénéalogie est une approche de la psychothérapie développée dans les années 1970 selon laquelle les événements, traumatismes, secrets, conflits vécus par les ascendants d'un sujet conditionneraient ses troubles psychologiques, ses maladies. Pour élaborer cette théorie, Anne Ancelin Schützenberger, à l'origine une psychologue, s'est fondée sur ses propres observations, et sur des concepts issus de la psychanalyse. Une analyse des arbres généalogiques, permettrait de détecter des transmissions comportementales (tendances suicidaires, échecs à répétitions...) et permettrait ainsi aux analysants en cours de thérapie de mieux comprendre certains de leurs agissements, et les agissements de leurs parents. Les psychanalystes Nicolas Abraham, Didier Dumas, Serge Lebovici, Serge Tisseron l'appellent: transmission psychique transgénérationnelle, le Fantôme ou encore l'arbre de vie.
La constellation familiale, théorie très voisine est issue d'une méthode développée dans les années 1990 par Bert Hellinger, psychanalyste et psychothérapeute allemand.
Le rapport 2007 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires met en garde contre la pratique de cette technique susceptible de créer des faux souvenirs induits.

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La sophrologie.

La sophrologie a été créée en 1960 par Alfonso Caycedo, médecin neuropsychiatre colombien d'origine espagnole, né en novembre 1932 à Bogotá (Colombie), professeur à l'école de psychiatrie de médecine à Barcelone de 1968 à 1982.
La méthode utilisée propose dans un premier niveau : une relaxation qui peut aller jusqu’à l’endormissement, mais le second et troisième niveau visent à réaliser un "état de conscience sophronique".
L'Observatoire national de la sophrologie, le 22 juin 2009 écrit: "Le rapport 2009 de la Miviludes se décompose en quatre parties dont une abordant les secteurs de la santé, de l’accès à l’emploi et de la formation professionnelle car il a été constaté que des dérives officiaient dans ces secteurs. La sophrologie étant très présente dans ces secteurs, il est également apparu que certains professionnels peu scrupuleux pouvaient utiliser la sophrologie pour manipuler des publics fragiles."
Depuis l'an 2000, note Jean-Michel Roulet (ancien président de la Miviludes), les sectes se sont "engouffrées" dans le domaine de l'accomplissement de soi, jouant sur le registre de l'humanitaire ou celui des techniques de "recherche de son moi profond". Exemple de dérive sectaire psychothérapeutique, les faux souvenirs induits. Grâce à des techniques d'autosuggestion (hypnose, sophrologie, psychogenéalogie), des thérapeutes incompétents ou qui désirent manipuler des êtres fragiles, amènent leurs patients à se rappeler d'abus imaginaires - souvent à caractère sexuel - subis dans la petite enfance. Cette forme de manipulation mentale, progresse de manière inquiétante dans l'Hexagone. Elle touche à 80% des jeunes femmes vulnérables, des victimes qui ont souvent fait des études supérieures. Ces "souvenirs" qui incriminent la plupart du temps des proches se terminent souvent par des plaintes et de véritables drames familiaux.
La MIVILUDES ajoute : "on s’interroge sur l’absence d’évaluation de ces techniques par les pouvoirs publics. Seules des questions écrites posées par des parlementaires ont amené le ministère de la santé à reconnaître, par exemple, la kinésiologie et la sophrologie comme des activités n’ayant fait l’objet d’aucune étude validée scientifiquement".

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L'EMDR, l'IMO

L'EMDR - (Eye movement desensitization and reprocessing): Désensibilisation des mouvements oculaires et retraitement. L’EMDR est l’une de ces nombreuses psychothérapies en vogue, dont on a du mal à croire, a priori, qu’elle puisse être efficace, tant ses bases semblent confuses et pseudoscientifiques.
Il s'agit d'une technique thérapeutique exigeant que le patient déplace son regard de gauche à droite, ici et là, tout en se concentrant sur son "problème". Le thérapeute fait bouger une baguette lumineuse devant le patient, qui est invité à suivre le mouvement de la lumière. Cette thérapie a été mise au point par Francine Shapiro pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique.
L'IMO (Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires), comme L'EMDR est une approche thérapeutique qui est basée sur l'utilisation de mouvements oculaires rythmés. L'IMO et L'EMDR permettent par stimulation neuronale une "réparation des blessures psychologiques".

Cependant malgré une validation empirique, les recherches sont difficiles à mettre en œuvre. Francine Shapiro reconnaît elle-même que celles qui ont été faites « ont souffert de conditions de contrôle inadaptées, de populations de sujets inappropriées et d’un nombre de sujets inadéquat ».. Richard Mc Nally montre par exemple que les fameux mouvements oculaires n'ont aucun effet spécifique, et que la thérapie ne doit rien à ces mouvements, ce qu'il résume par la phrase : "Ce qui est efficace dans l'EMDR n'est pas nouveau, et ce qui est nouveau n'est pas efficace".

Voici le credo des praticiens en introduction au film "La légende de l'EMDR":
"Les séquelles des traumatismes sont à l’origine des malheurs de l’homme. Certains traumatismes peuvent laisser des séquelles psychiques et physiques difficiles à guérir. Ces souffrances post-traumatiques qui n’ont pas été dépassées sont à l’origine de nouvelles violences, de nouvelles souffrances… un cycle traumatique s’installe, en grande partie responsables des malheurs du monde."

L’EMDR semble donc supposer que certains troubles proviennent d’événements traumatisants, parfois refoulés, que l’on peut grâce à la thérapie "ramener à la conscience". Cette théorie fut largement démontrée comme fausse par la psychologie scientifique, et réfutée même par son promoteur de jadis Sigmund Freud.
Certains praticiens de l'EMDR sont à l'origine de faux souvenirs d'abus sexuels imaginaires suggérés par le thérapeute. Lire le témoignage de "kaki" sur notre page Forums: Forums Année 2009: EMDR et faux souvenirs. ...ici.

Les thérapeutes anglo-saxons qui redoutent par dessus tout les procès intentés par des patients ou leur famille font signer un document de "consentement éclairé", dans laquel ils précisent: "Il est important de noter que le matériau traumatique récupéré dans toutes les psychothérapies peut ou peut ne pas être précis historiquement et est soumis à une variété de contaminations comme le sont tous les souvenirs... La psychothérapie et l’EMDR ne peuvent absolument pas faire la différence entre des souvenirs qui sont exacts, ou bien déformés ou mensongers basés sur des rapports seuls, en l'absence de données qui corroborent ces affirmations."
Vous pouvez lire le document de consentement éclairé à la thérapie EMDR: ici.
En France on en est encore loin...

Pour en savoir plus lire l'article de Mme Axelrad publié le 21 janvier 2013, le droit de réponse de l'association EDMR France, et la réponse de l'auteure de l'article ...ici

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La PMT : Pyramidal Memories Transmutation

Elle a été créé par Joël Ducatillon. Selon les "thérapeutes" (opérateurs) adeptes de cette thérapie : "La PMT, en transmutant d'anciennes mémoires souvent inconscientes, nous libère des blocages qui paralysent notre vie, dénoue les difficultés récurrentes qui perturbent nos relations et accélère notre évolution [...] La PMT est une technologie de cinquième dimension et surtout pas une thérapie. À ce niveau de conscience, on ne parle plus de thérapie ni de spiritualité, car l'esprit et la matière sont réunis.[...] sic...
Mémoire: Nous sommes le résultat de tout ce que nous avons vécu dans cette vie et dans les vies passés (vies antérieures). Durant toute la durée de notre expérience, certains événements ont créé chez nous des schémas de pensée, des comportements, qui nous limitent dans notre expérience de l'univers. Nos peurs, nos goûts, nos programmations et nos préjugés, sont issues de ces mémoires."
La séance est facturée 60€, payable en espèces.


Le REIKI

La technique du Rei-Ki vise à repérer la cause de troubles du patient, à remédier à ses carences vibratoires et énergétiques, et à rétablir son équilibre global en particulier par l'utilisation des symboles.
Le nom du premier symbole se traduit par : "Energie, viens !". On le trace sur le corps du patient au lieu opportun, en le répétant mentalement trois fois, à l'abri de tout regard.
Le deuxième symbole se traduit : "J'ai la clé" . Il est utilisé pour le traitement mental afin de détendre le mental conscient et de faire émerger les souvenirs inconscients.
Le troisième symbole signifie : "Le Bouddha qui est en moi entre en contact avec le Bouddha qui est en toi"; il est utilisé principalement pour les traitements à distance.
Le traitement de base comporte un cycle de quatre thérapies (de quinze à vingt minutes) pendant quatre jours consécutifs. Il est appliqué avec la main droite (ou inversé si l'initiation a été faite sur la main gauche) sur le patient assis les yeux fermés.


Thérapie par l’art: LE DIALOGUE PAR LES COULEURS

Cette «thérapie» utilise le plus souvent une toile sur laquelle patient et thérapeute peignent ensemble, étalant des couleurs et leur imprimant un mouvement en interagissant. Ils établissent alors un «dialogue non-verbal», une communication non-verbale inconsciente, qui ouvre le patient à son thérapeute. La psychologie des profondeurs de CG Jung est revendiquée par les thérapeutes du dialogue par les couleurs et plus largement par tous les disciples du réseau Huber.
Le travail sur les rêves par exemple est un élément important de cette thérapie, puisqu’il s’agit de déchiffrer l’inconscient du patient par l’analyse de ses rêves censés l’exprimer. Les patients sont donc invités à noter leurs rêves et à composer chez eux à partir de ceux-ci leurs tableaux que les thérapeutes interpréteront. L’utilisation des contes de fée est aussi issue des théories psychanalytiques de Jung, elle est perfectionnée par la pratique thérapeutique du dialogue par les couleurs.
Ainsi les effets du dialogue par les couleurs peuvent se révéler dévastateurs sur la personnalité et les souvenirs conscients du patient (faux souvenirs induits) surtout lorsque l’approche centrée sur la personne et l’hypnose éricksonienne permettent de faire verbaliser ce que le thérapeute transmet à l’inconscient du patient. Extrait de: http://www.info-sectes.ch/dialogue-par-les-couleurs.htm

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La psychanalyse corporelle

Bernard Montaud, kinésithérapeute et ostéopathe, fonde en 1980 la psychanalyse corporelle. C’est une méthode de reconquête du passé qui allie -comme son nom l'indique- l'esprit et le corps. Elle est basée sur le principe des lapsus corporels, lapsus qui donnent accès à l’inconscient. Elle est aussi utilisée en analyse reichienne. Il s’agit pour ses promoteurs de :
- « reconquérir » des souvenirs refoulés;
- effectuer cette reconquête de façon éthique et déontologique, à savoir « sans manipulation ni suggestion de la part de l’accompagnant »;
- conduire, non pas à des règlements de compte familiaux, mais tout au contraire à une profonde, durable et véritable réconciliation avec ses proches.
Mais l'idéologie freudienne reste bien présente chez les tenants de la psychanalyse corporelle, on peut lire :
Nous ne nous attarderons pas à chercher à convaincre les plus sceptiques sur le concept de refoulement, ni sur le fait que certains évènements non assumés ou intégrés de notre passé continuent d’influencer de façon subconsciente notre vie présente. Il ne viendrait en effet à l’idée d’aucun psychanalyste de mettre en doute ces deux points.[...] Nous sommes bien dans une démarche psychanalytique puisqu’elle vise à nous faire accéder à une connaissance plus approfondie de notre monde intérieur, à éclairer notre passé pour mieux comprendre et mieux vivre notre présent.
Rappelons que le refoulement n'a jamais été prouvé scientifiquement, il est rejeté par la grande majorité des chercheurs sur la mémoire.

- Richard McNally* dit: "le refoulement est un morceau de folklore dénué de tout fondement scientifique convaincant".
- Scott O. Lilienfeld affirme : Le refoulement est croyance qui n’est pas étayée par des preuves scientifiques. En fait, elle est fortement contredite par les preuves. Ces faits expliquent pourquoi elle a été rejetée par la grande majorité de la communauté de la science psychologique, notamment d’éminents experts sur la science de la mémoire."

* Richard McNally est Professeur de psychologie à l’Université Harvard, expert des troubles de l’anxiété. Il a effectué des recherches sur le fonctionnement cognitif des adultes qui rapportent des histoires d’abus sexuel infantile.
** Scott O. Lilienfeld est Professeur de psychologie à l’Université Emory à Atlanta. Ses principaux domaines de recherche sont les désordres de la personnalité, les diagnostics et classifications psychiatriques, les pratiques en psychologie basées sur les preuves et les challenges posés par la pseudoscience en psychologie clinique.)

On notera, toutefois, que les praticiens de la psychanalyse corporelle prennent une certaine distance en ce qui concerne les faux souvenirs induits mais en minimisent l'ampleur. Bruno BERTE est Psychanalyste, Psychanalyste Corporel il écrit :
"Nos recherches sur le sujet nous ont conduits à nous pencher attentivement sur les expériences, les témoignages, et les arguments des livres et articles d'Elisabeth Loftus et de Brigitte Axelrad […] Remercions ces deux chercheuses d’avoir alerté à propos de possibles dérives catastrophiques consécutives au « dérapage » de certaines démarches psychothérapeutiques."[...] Cette mise en perspective fait donc déjà clairement valoir que toute la problématique des « faux souvenirs induits » portés haut et fort par Loftus et Axelrad, ne s’applique qu’à un champ très restreint pour ne pas dire à la marge, de pratiques psychothérapeutiques déviantes.

Cette affirmation est très optimiste, l'ampleur du phénomène est, en effet, considérable.
Georges Fenech, ancien président de la Miviludes a écrit : « Depuis 2004, nous exerçons une vigilance sur ce mouvement. Nous n'avons jamais reçu de plainte ou de signalement de dérive sectaire, mais beaucoup d'interrogations de personnes sollicitées. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de pratiques non-conventionnelles à visée thérapeutique.». D'autant que la Mission a répertorié une soixantaine de villes où des formateurs sont actifs.
La prudence s'impose donc.

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Le chamanisme

Le chamanisme utilise la recherche de visions afin d’établir des contacts avec le monde invisible et de tirer enseignement des leçons des esprits qui le peuplent. Le contact avec l’invisible passe par des transes provoquées par des hallucinogènes ou encore des pratiques telles que le jeûne, la mortification, les danses sacrées. Dans le néochamanisme, les rituels de guérison, conformément à l’adage holistique selon lequel la guérison physique passe d’abord par la guérison de l’esprit, peuvent désormais s’enseigner, se transmettre, voire faire l’objet d’un commerce lucratif (stages et sessions de développement personnel).
La Miviludes, dans son rapport 2009 indique: " Au final, ces pratiques pourraient se révéler dangereuses voire dévastatrices pour des gens fragiles ou pour des individus en bonne santé mais non encadrés, et non préparés à ces rites initiatiques." Mais les faux souvenirs sont aussi présents.
Témoignage en page 82 du rapport: " J’avais vu lors du premier séminaire une vision dans laquelle mon père abusait de moi, très petite et quand j’en ai parlé à M., j’ai éprouvé une grande détresse, une honte incommensurable, une peine horrible, une incompréhension [...] Je suis allée voir M. et je lui ai demandé si ce que j’avais vu était vrai et il m’a répondu que «oui » et qu’il fallait que maintenant « je pardonne à mon père». Alors c’était donc vrai?..."


La danse-thérapie

L'une de nos lectrices a attiré notre attention sur cette technique qu'elle a subie et qui a été dévastatrice.
La Danse-thérapie est utlisée notamment par des "psycho-somatothrapeutes"** pour "faire parler l'inconscient"
Elle permet selon ses promoteurs: (citations)
- De conscientiser des aspects inconscients de soi, de laisser émerger des liens, des ponts entre votre histoire et vos difficultés actuelles.
- Le corps emmagasine les souvenirs, les traumatismes refoulés et les transforme en une énergie dans le corps sous forme de noyau cristallisé.
- Ces blessures antérieures tapissent en nos profondeurs, dans nos chaires (sic) comme le ferait le loup à l'affût de sa brebis.
- Libération des mémoires qui se sont engrammées dans le corps tout au long de l'existence.
- Au fil des chorégraphies, des souvenirs, des traumatismes anciens remontent à la surface, le patient chemine.
- La notion de mémoire corporelle survient dans les témoignages dans lesquels les protagonistes avaient vécu un processus de danse-thérapie dit régressif, qui contacte une mémoire corporelle très ancienne, qui remonterait dans certains cas jusque’à la vie intra-utérine. Une patiente affirme: "C’était comme si je me souvenais lorsque j’étais dans le ventre de ma mère".

**Note: Ce titre est utilisé par les praticiens qui n'ont plus le droit d'utiliser le terme "psychothérapeute" depuis la promulgation de la loi de 2010 qui règlemente ce titre. Il faut en effet maintenant avoir suivi un enseignement universitaire en psychopathologie pour y prétendre.

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La Méthode de Libération des Cuirasses (MLC©)

WILHELM REICH a été le premier à parler de cuirasses, en 1928. La Méthode de libération des cuirasses (MLC) est une sorte de « psychanalyse corporelle ». Graduellement, les cuirasses s’installeraient de plus en plus profondément dans les couches musculaires, emmagasinant avec elles les émotions et les pensées refoulées. C’est Marie-Lise Labonté, orthophoniste de formation (au Canada) qui, au début des années 1980, crée la méthode de qui permet aux individus de prendre conscience de leur corps par des mouvements d’éveil corporel. Cette approche psychocorporelle se développe actuellement en France.
Pour pratiquer cette méthode aucun diplôme n'est nécessaire, une formation de praticien MLC diplômé de l'école de Marie-Lise Labonté suffit. Chaque séance est facturée 60 euros. L'engagement financier se fait sur l'ensemble du cycle. Voici l'argumentaire ésotérique de ces "thérapeutes":

"La Méthode de libération des cuirasses favorise le contact avec l’inconscient et les mémoires autant de la petite enfance, d’abus par exemple que de souvenirs anciens et ouvre la porte à leur libération. Ces mémoires s’accumulent via l’inconscient dès l’incarnation; par la suite elles s’amoncellent et se logent sur les différents corps, en particulier sur le corps astral (sic) qui les portent de vie en vie. Lorsque certaines mémoires se sont pas libérées, elles finissent par alourdir le manteau karmqiue. L’Intégration mémorielle permet d’alléger ce manteau et l’âme et le corps par surcroît. Certaines cuirasses se sont installées dès la petite enfance, à la naissance, dans le ventre de la mère, à la conception et même avant. Cette expérience permet même de découvrir le but de son incarnation et de mieux comprendre l’évolution de sa vie. Il est aussi possible d’explorer les mémoires des vies passées et de se libérer de ses cuirasses karmiques (sic). Ensuite pour se retrouver, il importe avant tout de s’en libérer par ce processus de guérison."

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La Méthode Grinberg

Elle a été inventée en 1980 par Avi Grinberg, un israélien de 57 ans qui se plongea dans l’étude du comportement humain, en grande partie en autodidacte. Il a rencontré divers guérisseurs ethniques notamment dans des tribus de Bédouins de la Péninsule du Sinaï (mais pas Moïse...).
La méthode , proche de la réflexologie, enseigne aux gens à développer leurs qualités personnelles. Elle enseigne par le toucher ou par des instructions verbales à prêter attention au corps, à élever son niveau d’énergie,à prendre conscience de ses schémas de comportement personnel, à se libérer des chaînes du passé. Elle est très bien implantée en Suisse Romande, est présente en Israël, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et aux Etats-Unis.
Chez Grinberg, on dit : « ton corps sait une vérité sur toi-même que ta tête ignore et moi (le thérapeute), je vais te dire ce que ton corps sent »… Enfin, elle prétend « pouvoir détecter des abus subis dans l’enfance, même si le patient n’en a aucun souvenir ». Un programme adapté et individuel est mis en place, ce programme est établi par le praticien à la suite d’une analyse de pieds. La durée d’une séance est d’une heure.
Source initiale: Actualité UNADFI de juin 2012 p.19


Les retraites «psycho-spirituelles» ou l'Agapèthérapie

L'origine
Face aux souffrances morales et à l’engouement pour les nouvelles thérapies inspirées du New Age et des religions orientales, certains ont cherché à proposer dans l’Église une alternative chrétienne aux retraites traditionnelles, prenant en compte les personnes dans leur globalité – physique, psychique et spirituelle.
Le nombre de sessions de guérison spirituelle organisées par l’Église catholique s’est multiplié ces dernières années.
D'inspiration charismatique (chrétienne), l'agapèthérapie est pratiquée initialement au Québec. Elle s'est développée en France et en Belgique. “Agapèthérapie” vient du grec : agapè = Amour de partage et de convivialité, thérapie = démarche de guérison avec l’aide d’un thérapeute. Agapèthérapie = Guérison par l’Amour et le partage. L’Agapè est née il y a dix ans, élaborée par Bernard Dubois, médecin pédiatre et membre de la Communauté des Béatitudes et Daniel Desbois psychologue- psychothérapeute. Dans les convictions de ces thérapeutes, des souvenirs ou traumatismes datant de la conception, d’avant la naissance jusqu’à l’âge de 5 ans peuvent être la source de problèmes émotionnels ou mentaux actuels.

Le discours sur le thème «blessures-guérison»
Les faux souvenirs deviennent des «événements enfouis...parfaitement réels...» avalisés par le Seigneur, ce qui devient irréfutable: «comme si le Seigneur me reproposait cet événement...en le vivant de façon différente.» «Faire mémoire» est une analogie inversée entre la messe et la thérapie, où les faux souvenirs se mémorisent et prennent réalité. Ainsi, «faites ceci en mémoire de moi» consacre cette mystification. De la sorte, les faux souvenirs devenus des «blessures», sont non seulement «passés mais actuels, réels, d’une façon quasi sacramentelle».

Le schéma de la "thérapie"
Une personne qui n’est ni coupable ni responsable de ses actes, n’est pas libre. Donc sa liberté a été remise au gourou qui l’instrumentalise contre ses proches. Pour guérir, il faut couper les liens avec le ou les boucs émissaires, souvent des proches.
1- Première étape: la séduction, ces «sessions» se font dans un endroit voulu chaleureux,
2- Les thérapies camouflées en sessions de guérison se font sous couvert de l’évêque du lieu puisque le responsable «thérapeute» est placé sous son autorité,
3- Le psycho spirituel se présente comme un chemin de guérison. Certaines personnes se croient dans une retraite spirituelle, d’autres dans une démarche thérapeutique qu’elles pensent plus rassurante qu’une vraie démarche de psychothérapie, perçue comme déstabilisante
4- La personne qui ne connaît pas la théologie, fait confiance au gourou investi du savoir et du pouvoir,
5- La personne est sécurisée, rassurée. Le responsable comprend ses «problèmes» qui viennent des blessures de l’enfance et il a la solution: les thérapies psycho-spirituelles
B. Dubois théorise ensuite : «Cet événement passé, enfoui, devient soudain pour moi actuel, parfaitement réel, comme si le Seigneur me reproposait cet événement mais en le vivant de façon totalement différente parce qu’il est là et m’enveloppe de son amour.»
Lire l'analyse intéressante proposée par : Pastorale, Nouvelles Croyances et Dérives Sectaires (http://pncds72.free.fr/): Les faux souvenirs induits dans les retraites «psycho-spirituelles» ...ici.

L'ampleur du phénomène.
Selon Céline Hoyeau, dans le journal La Croix du 03 janvier 2012, le nombre de sessions de guérison spirituelle organisées par l’Église catholique s’est multiplié ces dernières années, avec 25 000 Français concernés en dix ans.

Les ravages se multiplient.
« Trois dossiers m’arrivent chaque semaine », tempête Jeanine Dijoux, secrétaire générale du Collectif des victimes des dérives du psycho-spirituel, qui regroupe plusieurs centaines de personnes au sein du Centre contre les manipulations mentales (CCMM). Des plaintes de certains retraitants ou de leurs familles inquiètent l’Église. Ici c’est un prêtre qui quitte le sacerdoce, là des couples en déroute… Dans plusieurs cas, des personnes sont revenues chez elles persuadées d’avoir été victimes d’inceste et ont rompu avec leurs familles.

L’Eglise cherche à mieux baliser les sessions de « guérison spirituelle ».
Suite à un certain nombre de plaintes et à certaines dérives, l’épiscopat a publié un document resté confidentiel pour mieux pointer les risques et dérives possibles. Les responsables de ces retraites mettent l’accent sur l’indispensable formation des accompagnateurs. Un premier pas a été fait notamment au Puy-en-Velay, où l’évêque, Mgr Henri Brincard, a mis en place un conseil de surveillance et où l’on insiste sur le travail collégial entre théologiens, psychiatres, psychothérapeutes, médecins et formateurs.

La Méditation pleine conscience (Mindfulness)

La méditation pleine conscience (ou de l'attention consciente) est à la mode. Cette pratique a montré au cours des dernières années avoir des effets bénéfiques sur la cognition et aurait un effet positif sur la dépression. Cependant, des données concernant l'impact de la pleine conscience sur la mémoire et spécifiquement sur les distorsions de la mémoire se font jour. Des études scientifiques, en ce sens sont faites notamment aux États-Unis et en Grande Bretagne. À cette fin, l'effet de la pratique de la méditation pleine conscience sur les performances de la mémoire a été examiné dans deux expériences dans lesquelles des faux souvenirs ont été provoquées en utilisant le paradigme de Deese-Roediger-McDermott ( DRM).
Les résultats des travaux d’Eyal Rosenstreich (Ph.D Cognitive Psychologist Tel-Aviv University) sous le titre : "Mindfulness and False-Memories: The Impact of Mindfulness Practice on the DRM Paradigm." ont été publiés dans le J Psychol du 6 février 2015 ont indiqué que la pleine conscience a augmenté la reconnaissance de véritables souvenirs, elle n’a aucun effet sur faux souvenirs spontanés, mais a augmenté le taux de faux souvenirs provoqués.

L'étude a été réalisée avec un groupe soumis à la méditation pleine conscience et un groupe de contrôle. Deux études ont été faites.
- A l'issue de l'étude N°1 Eyal Rosenstreich conclut :"les pratiquants de la pleine conscience étaient plus enclins aux faux souvenirs dans le paradigme DRM".
- A l'issue de l'étude N°2 il constate que la méditation de pleine conscience peut avoir un effet moindre sur les processus d'encodage que suggéré précédemment. Selon l'auteur, la pleine conscience augmenterait l'importance de l'activation de la trace mnésique (ou engramme, un codage présumé dans les tissus nerveux qui fournirait une base physique pour la persistance de la mémoire.)

Dans une autre étude de Christopher C. French (Goldsmiths, University of London), Krissy Wilson et Laura Davis (Université Charles Sturt), publiée sous le titre :"IS THE CORRELATION BETWEEN PARANORMAL BELIEF AND SUSCEPTIBILITY TO FALSE MEMORIES DUE TO ACQUIESCENCE BIAS?", une corrélation significative a été trouvée entre la croyance au paranormal, les faux souvenirs et la propension à l'imaginaire et au rêve, (paranormal belief and fantasy proneness), mais aussi que ce n'était pas du à un biais d’acquiescement (la tendance à consentir).

Enfin on notera l'étude la plus récente (publiée le 4 septembre 2015 dans Psychological Science) : Increased False-Memory Susceptibility After Mindfulness Meditation. Brent M. Wilson, Department of Psychology, University of California, San Diego, Laura Mickes, Department of Psychology, Royal Holloway, University of London.
La prudence s'impose donc vis-à-vis de cette pratique.

La Kinésiologie

La kinésiologie c'est quoi ? Lorsque le corps prend la parole... c'est le credo de ses adeptes.

C’est dans le début des années 60 aux Etats-Unis que le Dr Goodheart crée la kinésiologie. Il découvre et développe une façon nouvelle de considérer le muscle. Selon lui, chaque grand muscle du corps est en relation avec un organe, et les organes sont en relation avec un méridien d’acupuncture bien précis. La kinésiologie arrive en Europe vers 1985. De plus en plus de kinésithérapeutes, d’ostéopathes, de médecins, de dentistes, de naturopathes, de psychothérapeutes, s’y sont intéressés et la pratiquent.
Mais les faux souvenirs induits arrivent avec...
Pour accéder aux souvenirs stressants, pour dialoguer avec le corps, il y a donc le test musculaire. Une conversation à trois s’engage, entre le praticien, la personne et son propre corps. Le kinésiologue interrogera cette mémoire du corps à travers les muscles.
Le corps se souvient, le corps parle, non au creux de l’oreille, mais au long de ses muscles. Cette histoire qui est la nôtre a inscrit son passage, ses questions, ses peines, ses peurs. Elle a provoqué des blocages, et par là même des repères. Remonter le temps et les petits ou grands dégâts accumulés pour mieux vivre le présent est le but de la kinésiologie. Les faux souvenirs seront au rendez-vous.
Témoignage lu sur Doctissimo:
Il y a 3 jours, j'ai reçu un massage, au cours duquel est remonté un souvenir, un souvenir d'abus sexuel, alors que j'avais environ 12 ans.[...] Je me dis que s'il ressort maintenant, ce n'est pas par hasard non plus. Je fais une thérapie avec une kinésiologue ... Ou encore celui-ci : "Si tu as eu un traumatisme dans le passé je t'informe que tu peus (sic) aller voir un kinésiologue dans ta région.C'est une pratique qui permet de travailler sur les blocages émotionnels du passé. Je suis moi-même praticien et tout (sic) les gens qui viennent me voir ont eu une expérience difficile dans l'enfance.".
L'orthographe n'est pas son fort...
Plusieurs site détaillent cette technique de manipulaton physique et ... mentale par exemple : ...ici

La Gestalt-thérapie du lien

Gestalt vient du verbe allemand « gestalten » signifiant « mettre en forme, donner une structure.
Née dans les années cinquante aux Etats-Unis, elle est arrivée en Europe dans les années 7O.
Elle a de l’Homme une vision holistique et favorise le dialogue constant entre pensées, émotions et sensations corporelles.
Il existe aujourd’hui plusieurs courants issus des travaux de recherche et des pratiques de la Gestalt-thérapie. Certains mettent l’accent sur la phénoménologie, la philosophie, l’existentialisme, la dimension corporelle et sa dynamique. D’autres font des passerelles entre la psychanalyse et la théorie de la Gestalt-thérapie". Inspirée des approches psychanalytique, existentielle et phénoménologique, la Gestalt-thérapie, reste peu connue en France. Voici une description donnée par des praticiens dans un langage obscur :
"Elle met l’accent sur l’observation de ce qui est apparent dans l’ « ici et maintenant » et favorise la description du vécu subjectif intime global du patient, dans ses dimensions sensorielles, émotionnelles et cognitives, voire spirituelles.
Pour Freud, le rêve n'est pas un message transcendant d'en-haut, mais un message immanent d'en-bas, en provenance du "continent noir" des pulsions inconscientes. Jung va lui redonner une valeur plus élevée en lui attribuant non seulement des causes psychologiques ou biographiques, mais une perception inconsciente du fonds culturel commun de l'humanité. Pour lui, les rêves s'étendent sans discontinuité vers le passé, mais aussi vers l'avenir."
D’après la Miviludes, la Gestalt-thérapie ou Gestalt, est une pratique « qui met l’accent sur la conscience de ce qui se passe dans l’instant présent, ici et maintenant, aux niveaux corporel, affectif et mental, indissociable »
Gestalt-thérapie : Une pratique inscrite dans le guide santé et dérives sectaires de la Miviludes paru en avril 2012. Un guide qui explique que des méthodes sectaires autour de ces pratiques ont pu être constatées. Ce qui ne veut pas dire à coup sûr que toutes les personnes qui se réclament de la Gestalt font parti d’une secte. Mais la mise en garde est sérieuse.

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Cannabis et faux souvenirs

L'usage médical du cannabis est une réalité aux Pays-Bas, mais aussi en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Finlande, en Israël, au Canada ou encore dans certains états américains. En France, sa prescription reste exceptionnelle. Le cannabis fumé augmente le risque de cancer du poumon au même titre que le tabac, et même plus encore selon plusieurs études. Ainsi, il est incontestable aujourd'hui que le "joint" est plus néfaste que bénéfique. Dans le cadre de l'usage médical, il est donc recommandé, dans les pays qui l'autorisent, de consommer le cannabis sous différentes formes non fumées.

Au Pays-Bas, l'Office pour le Cannabis Médical recommande sa consommation sous forme de tisanes ou en utilisant des vaporisateurs, dispositifs qui permettent d'inhaler le principe actif du cannabis sous forme de vapeur, sans le brûler ni produire de résidus cancérigènes. Un spray buccal fait à base d'extraits de cannabis, le Sativex®, est également accessible en pharmacie au Canada depuis 2005 en cas de pathologie neurologique grave.

Les propriétés suivantes ont été scientifiquement étudiées et ont fait l'objet de publications dont les conclusions utilisent souvent le conditionnel et sont contestées énergiquement par certains spécialistes :
• relaxantes et somnifères : malades en phase terminale, troubles du sommeil ;
• anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
• stimulant l'appétit et redonnant l'envie de manger, lutte contre la cachexie et l'anorexie;
• anti-dépresseur;
• anxiolytiques ;
• sédatives;
• antalgie dans les cas de névralgie.
• un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou d'autisme ;
• une alternative pour le traitement de la dépression passagère ou chronique (implication CB1 dans la modulation de la Sérotonine, des troubles de l'humeur, des angoisses et des troubles post-traumatiques ;
• une alternative pour le traitement des troubles du sommeil et de l'anxiété ;

Mais : Le cannabis emmêle le réel et l’imaginaire, une étude réalisée en 2015 de chercheurs de l'Université de Barcelone démontre pour la première fois que les consommateurs de cannabis ont un hippocampe moins actif, une structure clé impliquée dans le stockage des souvenirs. Pour le coup, ces usagers sont plus enclins à mélanger le vrai et le faux, à créer des distorsions de mémoire et à développer de faux souvenirs. Ces travaux sont présentés dans la revue Molecular Psychiatry*.
Les données suggèrent que le cannabis aurait un effet prolongé sur les mécanismes cérébraux qui nous permettent de faire la différence entre le réel et l’imaginaire. L’effet pourrait aller jusque-là se rappeler ce qui n’est jamais arrivé, précisent les auteurs, notre mémoire se construisant progressivement et étant vulnérable à ces distorsions. Ainsi, ces » faux souvenirs » sont fréquemment identifiés dans plusieurs troubles neurologiques et psychiatriques.
Le cannabis est parfois prescrit par des psychiatres et des psychothérapeutes (sous supervision médicale), notamment à l’étranger, pour supprimer ou atténuer des troubles de l’anxiété, de l'anorexie, de l'humeur, des angoisses par exemple. En France les fumeurs de cannabis en thérapies devront donc être particulièrement vigilants à l'apparition brusque de souvenirs.
La prudence s'impose...

* Note : Molecular Psychiatry (2015) 20, 772–777; doi:10.1038/mp.2015.36; published online 31 March 2015, Telling true from false: cannabis users show increased susceptibility to false memories.

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La liste s'allonge de jour en jour...

Liste des techniques utilisées pour "retrouver" de souvenirs enfouis en parlant à l'inconscient:
Il n'est bien entendu pas dans notre propos de dire que tous les thérapeutes qui utilisent ces méthodes font "retrouver" des souvenirs d'abus sexuels à leurs patients, mais de lister les techniques utilisées par les thérapeutes de la mémoire "retrouvée" (TMR).

Mentionnées dans le rapport de la Miviludes 2007
• L’hypnose
• La sophrologie
• La psychogénéalogie
• Le décodage biologique des êtres vivants
• Les massages énergétiques
• La communication facilitée
• La gestalthérapie
• Le yoga méditation
• Le psycho-théâtre
• La musicothérapie
• La consommation d’iboga
Les techniques identifiées depuis lors grâce aux témoignages reçus sur le site:
• L’interprétation des rêves et des dessins d’enfant
• La canalisation
• Le rebirth
• L'EMDR
• La PMT : Pyramidal Memories Transmutation
• La psychanalyse lacanienne
• L'imagerie guidée
• Le reiki
• La thérapie psychocorporelle de Wilhelm Reich
• Thérapie par l’art: LE DIALOGUE PAR LES COULEURS
• Le chamanisme
• La danse-thérapie
• La Méthode de Libération des Cuirasses (MLC©)

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Quelques techniques utilisées pour éviter des faux souvenirs....


Somatic experiencing (SE)®

La Somatic Experiencing est une conception nouvelle de la psychothérapie basée sur les découvertes récentes en neurobiologie ! elle permet de transformer les symptômes complexes résultant des traumatismes et des états dissociatifs. Ces symptômes sont comme un trop plein accumulé dans le corps qu'il est possible de libérer d'une manière douce mais sûre !
Elle a été créée, par le Dr Peter Levine, sur la base de la réalisation que les êtres humains ont une capacité innée à surmonter les effets du traumatisme. Cette méthode s’appuie sur l’observation des réactions animales conservatrices de survie, de fuite ou de combat qu’ont les animaux devant un danger imminent. D’après ses promoteurs la SE permet d'éliminer les pièges des schémas du traumatisme en particulier la création de "faux souvenirs". La SE emploie la prise de conscience de la sensation du corps pour aider les personnes à "renégocier" et à guérir au lieu de revivre et ré adopter de nouveau le traumatisme et/ou le blocage.
Boris CYRULNIK a préfacé le livre de Peter Levine « Réveiller le tigre - Guérir le traumatisme »
Note de Psyfmfrance : On attend pour voir...


A voir aussi: Le dossier de la TV australienne sur les thérapeutes et leurs techniques

- La télévision australienne ABC News a diffusé le 5 Avril 2010 une émission remarquable, de 45 minutes, sur les faux souvenirs et les thérapeutes "voyous". Les témoignages de "retractors" (les victimes qui sont revenues sur leurs accusations et ont retrouvé leurs familles) sont nombreux. Le Professeur Ian Hickie de l'Université de Sydney a accordé une interview de 10 minutes à Sarah Ferguson pour l'émission "Over the Edge". Il dit notamment:

"Nous ne permettons pas à des chirurgiens voyous de mettre en place leur activité dans leur garage. Nous ne permettons pas à des médecins malhonnêtes de prescrire des médicaments n’importe comment. De la même manière, nous devons être très clairs : les thérapies psychologiques peuvent faire du mal…."

Les principales scènes et extraits, traduits en français, sont dans notre dossier avec les photos de l'émission.
Voir notre dossier
N.B. Le dossier peut mettre un peu de temps à se charger, patientez quelques instants.

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